Québec, le 2 juin 2015
Aujourd’hui, nous avons perdu un homme de grande taille. M. Parizeau est décédé. Mais un homme comme lui, peut-il mourir vraiment? Son passage a laissé dans la terre des traces permanentes, il a écrit d’une encre indélébile, une page d’histoire.
Je crois que Parizeau était d’abord un passionné de justice et un visionnaire. Il parlait un français et un anglais impeccables. Sa fougue et son franc-parler l’ont rendu accessible à tout le monde. Il demeurera toujours un incontournable.
Son cœur est au Québec, mais il est tourné sur le monde. Quand il dit en 1992 : « Mon Dieu, je botterais le derrière de quiconque au Québec qui ne saurait parler l’anglais. En effet, à notre époque, un petit peuple comme nous se doit de le parler. » (Source: Wikipedia, traduit de Time Magazine, Monday Apr.13, 1992), il est bien conscient de la position géographique du Québec et de l’importance de l’anglais dans le monde des affaires. Le savoir-faire, le savoir-être et la culture québécoise sont ceinturés d’une mer anglaise. La meilleure façon de l’exporter et de faire profiter économiquement le Québec, c’est en anglais!
En effet, quel mal y aurait-il à parler anglais? Quel mal y aurait-il à parler plusieurs langues? Pourquoi pas?
Si nous allons dans ce sens, il est important d’obtenir un enseignement de l’anglais qui soit adéquat. Qu’en est-il présentement au Québec?
Par exemple, si je vous pose la question : « Savez-vous compter? » Vous répondrez sans aucun doute : « oui…, avec un papier et un crayon s’il le faut, mais je sais compter. » Voilà qui nous démontre que l’école joue son rôle et on nous a appris à compter.
Cependant, si je vous pose la question : « Savez-vous parler anglais? » Dans la ville de Québec, ou dans les régions, les chances sont que vous me répondiez : « Je suis désolé, je ne parle pas assez souvent l’anglais pour le maîtriser ». N’avez-vous pas eu des cours d’anglais à l’école? N’avez-vous pas étudié l’anglais pour 644 heures au primaire ou au secondaire?
C’est la raison pour laquelle Parizeau ajoute, plus tard, dans un autre contexte à l’émission les Francs-Tireurs : « C’est la responsabilité de l’école française d’enseigner un anglais aussi bon que possible et d’ouvrir une troisième langue ».
En effet, l’apprentissage des langues est un outil puissant pour le développement du cerveau, donc de l’intelligence.
Parizeau le savait, lui qui était parfaitement bilingue. Le bilinguisme, c’est d’abord bon pour le cerveau, bon pour les communications interculturelles et une porte grande ouverte sur le monde. L’anglais nous propulse à l’international. Parlez-en aux cinéastes comme Denis Villeneuve et Jean-Marc Vallée qui impressionnent Hollywood. Parlez-en à Karine Vanasse, à Caroline Dhavernas et aux générations d’acteurs qui les ont précédés.
Le français et l’anglais sont de très belles langues. Il nous est facile de les parler au Québec.
Oui, merci beaucoup, monsieur Parizeau.
Source de la photo :
https://www.ordre-national.gouv.qc.ca/membres/membre.asp?id=1734