Quelle est la plus grande problématique des apprenants en anglais? De façon générale, c’est la maîtrise des temps des verbes. Année après année, peu importe l’âge des personnes évaluées, un même constat : les gens connaissent des mots de vocabulaire et des expressions idiomatiques, mais ils ont beaucoup de mal à articuler leurs idées parce que les temps des verbes ne sont pas compris.

Les temps des verbes sont l’épine dorsale d’une langue… de n’importe quelle langue. Le verbe oriente, rythme et propulse la phrase. Il permet de plus de donner un sens à ce que l’on dit ou écrit. Pourquoi les francophones ont-ils tellement de difficultés à comprendre les temps des verbes? La plupart d’entre eux traduisent du français vers l’anglais et de l’anglais vers le français. C’est une bataille perdue d’avance. La fluidité est impossible.

Pourquoi?

Serait-il possible que les méthodes traditionnelles enseignent les verbes de l’extérieur vers l’intérieur plutôt que de l’intérieur vers l’extérieur?

Se pourrait-il que les bénéfices de faire des exercices grammaticaux soient limités?


Comment se fait-il que, dans les méthodes d’enseignement traditionnelles, il n’y a pas davantage de rétention des contenus à moyen et à long terme?

Croyez-le ou non, il y a une légère différence entre les langues, dans la manière d’exprimer le temps. Il y a environ 7 000 langues différentes autour du monde. Chacune apporte des nuances différentes à l’expérience humaine. Chacune met l’accent sur des éléments plutôt que sur d’autres. L’exemple le plus facile à décrire, c’est la perception du temps. Considérons l’espagnol, le français, et l’anglais. Nous avons là les principales langues des Amériques.

Commençons par un exemple. Avez-vous déjà vu une émission de télévision américaine au sujet de la rénovation? (elles sont le plus souvent traduites de l’anglais) Un voir une, c’est les voir toutes. Ils entreprennent toujours une course contre la montre. Les protagonistes ont un projet à réaliser dans un temps imparti. Tout le monde se questionne sur la faisabilité du projet dans un temps donné! Le temps perdu met en péril le résultat.

Vraiment?

Le temps règle la vie des anglophones, comme du papier à musique. J’utilise le verbe spend (dépenser) non seulement pour l’argent mais aussi pour le temps. La perception de la valeur du temps est plus importante en anglais qu’en français ou en espagnol. La preuve? Nous pouvons en parler à chaque fois que nous allons en Espagne ou en Amérique du Sud. Le rythme de la vie est différent. Par exemple, la ponctualité à un rendez-vous n’est pas vraiment importante. Les critères d’évaluation d’un bon employé ne sont donc pas les mêmes!

À l’Académie Doyle, parce que nous définissons comment obtenir l’Apprentissage Permanent des Langues©, nous avons développé des outils vraiment performants pour obtenir la maîtrise des temps des verbes. Nous les étudions un par un. Nous leur attribuons une couleur. Nous les mettons en relation les uns avec les autres. Nous les regardons vivre dans des exemples. Mais surtout, nous les regardons décrire notre vie et nos propres expériences.


Parler de soi, de notre propre vie, nous l’avons déjà vu, c’est vivre une catharsis. L’étudiant se rend compte du raisonnement de la langue à partir de sa propre expérience de vie. En soulignant les temps des verbes de la couleur appropriée, en comparant son résultat avec la Charte des temps de Verbes que nous avons élaborée, l’étudiant vit sa vie en anglais. Il peut parler de lui-même correctement. Petit à petit, il se met à vivre dans la langue, à penser comme les anglophones le font.


Les neurosciences nous ont guidées dans l’élaboration d’outils performants. Nous apprenons la langue de l’intérieur vers l’extérieur (par des exemples tirés de notre vie) et non pas de l’extérieur vers l’intérieur (par des exemples tirés des livres).